Deux ressortissants algériens sont actuellement jugés à Tétouan pour leur implication présumée dans les événements du 15 septembre, où des milliers de jeunes ont tenté de franchir de force la frontière vers Sebta dans un mouvement de migration collective coordonné, rapporte Barlamane.com le samedi 21 septembre.
Parmi les accusés figure une femme qui avait livré des déclarations en temps réel aux médias durant les tentatives de passage. Elle a été arrêtée par la gendarmerie royale dans la localité de Belyounech, située à environ sept kilomètres de Sebta, en compagnie de deux jeunes Marocaines. Inculpée pour son rôle présumé dans l’organisation de cette migration clandestine, elle a été placée en détention provisoire dans la prison locale par le juge d’instruction du tribunal de première instance de Tétouan. Elle est poursuivie pour plusieurs chefs d’accusation, notamment pour incitation à l’émigration illégale et faux témoignage.
Le second accusé est un footballeur ayant évolué dans un club algérien avant de poursuivre sa carrière aux Émirats arabes unis, en Libye et en Turquie. Selon des sources de Barlamane.com, les autorités l’ont relié à une page sur les réseaux sociaux incitant à un assaut contre la clôture frontalière de Sebta.
Lors de son point de presse hebdomadaire, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a déclaré : « Dans le cadre de la lutte contre les incitations à l’émigration clandestine, 152 personnes ont été traduites en justice. » Il a également précisé que « près de 3 000 personnes ont tenté d’émigrer illégalement » et que « toutes les tentatives ont été déjouées. »
